Au-delà du silence, au-delà de la violence

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la violence
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Chantage, humiliation, injures, coups… La violence peut revêtir plusieurs formes, subies et exercées par de différents groupes ou de différentes personnes. Elle peut générer des problèmes différents demandant des solutions et des prises en charge spécifiques. Mais, celle la plus grave et la plus fréquente est la violence conjugale.

Les violences dans les relations intimes sont un ensemble de comportements, d’actes, d’attitudes, de l’un des partenaires ou ex-partenaires qui visent à contrôler et à dominer l’autre. Elles comprennent les agressions, les menaces ou les contraintes verbales, physiques, sexuelles, économiques, répétées ou amenées à se répéter. Tout cela porte atteinte à l’intégrité de l’autre et même à son intégration socioprofessionnelle.

Ces violences affectent aussi l’entourage de la victime et de l’agresseur. Et notamment les autres membres de la famille, comme les enfants.

La violence conjugale est un délit puni par la loi. Il attire l’attention sur la violence physique seulement. Cela est la violence psychologique qui est la plus courante. En termes de fréquence, on retrouve premièrement la violence verbale, ensuite les intimidations et finalement la violence physique

Comment peut-on lutter contre ça?

En situation de confinement, les violences conjugales peuvent s’aggraver. N’hésitez pas à appeler la ligne d’écoute au 0800 30 030. Ou à joindre le 101 pour une situation nécessitant une intervention de la police et le 112 pour une urgence médicale.

Le confinement à domicile inquiète les associations de victimes de violences conjugales. Conscient de cette situation, le gouvernement a sollicité les pharmaciens pour être des relais des personnes battues, et donner l’alerte auprès des pouvoirs publics.

Récemment, le champion du monde de boxe Billy Joe Sanders a publié sur sa page facebook un tuto de maintien en forme où il a plus que dérapé. Il donne quelques conseils sur la façon de réagir “si votre bonne femme vient vers vous pour vous cracher son venin à la gueule”. Un post qui prouve, s’il en était besoin, le danger accru par le confinement actuel lié au coronavirus.

«Il est déconseillé de sortir, mais pas de fuir»

Il est très compliqué pour la femme battue d’appeler la police ou de donner l’alerte quand son conjoint est toujours présent dans le foyer de la maison. Dans cette période critique de COVID-19, tout le monde est obligé de rester au domicile pour se pouvoir protéger de ce virus. Mais, les victimes de ce type de violence sont très exposées.

Christophe Castaner, le ministre de l’Intérieur, a sollicité l’ordre des pharmaciens pour leur demander d’être un relai, le temps de la crise du coronavirus.

Un plan d’urgence?

En se rendant dans une officine, la victime pourra s’adresser directement au pharmacien. Ou bien de façon détournée en demandant “des masques 19”. Une façon d’être discrète pour la victime, et de ne pas attirer l’attention de l’agresseur s’il l’accompagne.

En Espagne, un code spécial pour cette situation a été testé et marche très bien.

En appelant ou en envoyant un sms, on est aussitôt géolocalisé, ce qui est précieux pour les policiers.”

Pour l’instant, les pharmaciens n’ont pas tous la connaissance du dispositif. Mais ceux que nous avons joints se disent prêts à participer à cette lutte contre les violences conjugales.

L’association “Femmes et familles en difficulté” conseille à toute femme, dans l’urgence, de faire un maximum de bruit pour alerter les gens autour : crier, taper sur les murs…
Le site internet arretonslesviolences.gouv.fr permet également d’alerter. Il donne toutes les informations du logement, adresse et code d’entrée.

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