Hart Island, « île des morts » de New York

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Hart Island, « île des morts » de New York. Les hôpitaux de New York, épicentre de l’épidémie aux États-Unis, avec près de 3.500 décès, commencent à atteindre la saturation.

Et la ville la plus peuplée des États-Unis a plus de 72.000 personnes infectées, Agerpres écrit. Dans tout le pays, le seuil de 10.000 décès liés à l’épidémie de coronavirus a été dépassé lundi. Les autorités nationales s’attendent à ce pic dans les prochaines semaines. Environ 368.000 cas de contamination ont été signalés aux Etats-Unis, la plupart dans le monde.

C’est une des îles les plus méconnues de New York : Hart Island, surnommée « l’île des morts».

Elle a des fosses communes où reposent près d’un million de New-Yorkais. Elle devrait bientôt ouvrir au public après avoir été quasi inaccessible pendant des années.

Depuis 1869, cette île de 50 hectares à l’est du Bronx, sert de tombe aux pauvres et aux indigents. Y compris des centaines de milliers d’enfants… Mais aussi à de nombreux malades du SIDA morts au début de l’épidémie dans les années 1980. Le maire de la ville de New York, Bill de Blasio, a déclaré que les autorités avaient préparé des plans d’urgence. Cela en cas d’échec des morgies de la ville face au grand nombre de victimes de COVID-19, écrit le New York Times. «Ce sera très difficile», a déclaré De Blasio lors d’une conférence de presse.

«Si nous devons procéder à des inhumations temporaires jusqu’à ce que nous surmontions cette crise. Ensuite parler à chaque famille pour établir les arrangements appropriés, nous avons la capacité de le faire» il a dit.

«Faire de Hart Islande un cimetière digne»

Elaine Joseph, infirmière retraitée de 65 ans, fait partie de ceux qui se battaient pour pouvoir se rendre librement sur cette île. Là-bas est enterrée sa fille, morte en janvier 1978 à l’hôpital, après seulement quelques jours de sa naissance prématurée.

«Je ne veux pas qu’on me dise à quels moments j’ai le droit de me rendre sur la tombe de mon bébé. Je veux pouvoir y aller quand je le veux», explique cette infirmière retraitée pour L’édition du soir par Ouest-France.

La décision entérinée mercredi par le maire de New York Bill de Blasio est pour elle, comme pour beaucoup d’autres, une grande victoire. Elle transfère la gestion de Hart Island à la direction des parcs new-yorkais, et prévoit l’ouverture de l’île au public.

«C’est une étape majeure dans le combat pour faire de Hart Island un cimetière digne. […] Et alléger le fardeau de ceux qui veulent rendre hommage à leurs proches». S’est félicité le président du conseil municipal, Corey Johnson.

 « Diversité new-yorkaise »

Sur Hart Island, on trouve des tombes de  toutes sortes de nationalités. Des Chinois, des Nigérians ou des Népalais, a expliqué le chapelain Justin von Bujdoss, qui guidait récemment quelques journalistes sur les lieux. « Hart Island représente un échantillon de la diversité New-York aise. Pour cela, elle mérite vraiment d’être considérée comme une terre sacrée », explique le maire de la ville de New York, Bill de Blasio, pour   L’édition du soir par Ouest-France.

 

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