Il y a une nouvelle proposition de loi qui veut interdire au public de diffuser l’image de policiers. On l’appelle “proposition de loi relative à la sécurité globale”. Le texte a été déposé par deux députés La République en marche (LREM), Alice Thourot (Drôme) et Jean-Michel Fauvergue (Seine-et-Marne).
L’Assemblee national mettra en examen cette loi pendant toute la semaine avant de prendre une décision finale.
“Est puni d’un an d’emprisonnement et de 45.000 euros d’amende le fait de diffuser, par quelque moyen que ce soit et quel qu’en soit le support, dans le but qu’il soit porté atteinte à son intégrité physique ou psychique, l’image du visage ou tout autre élément d’identification d’un fonctionnaire de la police nationale ou d’un militaire de la gendarmerie nationale lorsqu’il agit dans le cadre d’une opération de police.”
En outre, le ministre de l’Intérieur a déclaré que cette approche est due à une promesse, qui “sera tenue”.
Ce matin
Chez Bourdin@GDarmanin
De censure sur Twitter, il tint(où le ministre @Interieur_Gouv résume clairement le fond de la #PPLSecuriteGlobale à l’examen à partir d’aujourd’hui: interdiction de diffuser images de policiers identifiables ou non) pic.twitter.com/Af2ZGW195Q
— David Dufresne (@davduf) November 2, 2020
Cette proposition de loi inquiète à la foi La Quadrature du Net (l’association de défense des libertés sur Internet) et aussi les internautes. Il y a eu beaucoup des réactions sur Twitter sur les conséquences que cette décision peut apporter.
Dans quelques jours, je pourrais être envoyé en prison pour avoir diffusé cette vidéo. Elle a permis de faire éclater le mensonge de la préfecture. Si Sofia diffuse à nouveau cette vidéo elle risquera d’être envoyée en prison. Vous aussi. #interdictiondediffusion https://t.co/uIwMEMqXGT
— Arié Alimi (@AA_Avocats) November 2, 2020
En effet, le fait de les filmer a révélé beaucoup des débordements en marge des manifestations des gillettes jeunes. Les gens craignent que cette façon de protéger les policiers n’arrive pas à couvrir des abus de pouvoir. Le journaliste David Dufresne n’a pas manqué de dénoncer sur Twitter la nature “liberticide” de ce texte.