Avant l’élection du trois novembre, la doyenne de la Cour suprême des États-Unis, Ruth Bader Ginsburg, s’est éteinte vendredi, 18 septembre, à l’âge de quatre-vingt-sept ans, à la suite d’un cancer du pancréas. Son départ est en train d’engendre une intense bataille politique et une guerre de succession concernant le siège devenu vacant.


Dans les années 1970, Ruth Bader Ginsburg a été une pionnière de la lutte pour l’émancipation des femmes. Ensuite, elle s’est rapprochée d’autres causes, comme l’avortement, le mariage gai. Nommée en 1993 à la Cour suprême par le président Bill Clinton, cette juge progressiste a fait partie des femmes les plus influentes de l’histoire américaine. 

Fragile depuis quelques années, cette championne des causes soutenues a été hospitalisée à deux reprises cet été. Malgré son positionnement à gauche, les républicains et les démocrates n’ont pas hésité à lui rendre hommage :
“Chaque femme, chaque fille, chaque famille en Amérique a bénéficié de son intelligence éclatante…”, a déclaré le chef des démocrates au Congrès Nancy Pelosi.
“On a perdu une géante dans l’histoire du pays…”, a renchéri la benjamine de la Chambre et représentante de l’aile gauche du parti, Alexandria Ocasio-Cortez.

Depuis son élection en 2016, Donald Trump a nommé deux juges très conservateurs : Neil Gorsuch et Brett Kavanaugh. Les conservateurs disposent de cinq sièges contre quatre pour les progressistes. Si le président parvient à nommer encore un conservateur à la fin de son mandat actuel, le 20 janvier prochain…ceux-ci disposent d’une majorité de six voix contre trois. Tout cela ferait craindre aux démocrates la remise en cause de la législation sur l’avortement ou…l’assurance santé.

La nomination d’un remplaçant, avant la présidentielle ?

En août, Donald Trump a déclaré qu’il n’hésiterait pas à nommer un juge très près de l’élection. De plus, il a depuis cela publié une présélection de candidats, des juges conservateurs, favorables au port d’armes et opposés à l’avortement.

Selon la radio NPR, la juge Ginsburg avait elle-même confié ses dernières volontés à sa petite fille, Clara Spera. Quelques jours avant sa mort, elle lui aurait dicté :

Mon vœu le plus cher est de ne pas être remplacée tant qu’un nouveau président n’aura pas prêté serment.

Paix à son âme !

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