Netflix, la plus grande plateforme du streaming de sons genre, a récemment ajouté une nouvelle série française à sa collection. Réalisée par Aurélien Molas, la série intitulée “La Révolution” se propose de raconter une autre histoire de la Révolution de 1789. Cette série représente ainsi un pari réussi dans l’histoire du Netflix, qui ne conte pas que deux série de langue française disponible à l’internationale, doct celle-ci est déjà très appréciée par le public. En mélangeant le drame d’époque avec le thème social et le film d’horreur, cette petite jolie pépite mérite absolument de lui jeter un coup d’œil !
Sortir de l’histoire, un pari reussi !
La série ne se propose pas de s’aligner à la vérité historique, car les faits qu’elle raconte ne se retrouvent pas dans les livres d’histoire. Plus exactement, on a à faire dans “La Révolution” avec une histoire alternative qui suit le parcours d’inventeur de la guillotine, Joseph Guillotin et une organisation secrète inventée appelée “La Fraternité”. À fur de la série, on apprend qu’une maladie mystérieuse et très dangereuse fait son apparition parmi les nobles Français. En créant des cannibales au sang bleu et en mettant de plus en danger le peuple affamé, c’est cette maladie qui va allumer le feu conduisant à la Révolution Française.
Personnellement, j’aime cette approche qui sorte de l’histoire est s’aventure sur des terres inconnues et ça, car je la trouve maîtrisée. À l’heure actuelle, où les gens sont très attentifs que l’histoire ne soit pas altérer dans un but commercial ou politique, la série réussit l’impensable. Elle sort de l’histoire, sans entrer dans la contrefaçon de celle-ci ! Cella, c’est possible, car les faits rencontres sont suffisamment fantastiques pour ne pas être confondu au passé. Personne ne pensera en regarda “La Révolution” que c’est comme ça que la monarchie a été abolie en France ! C’est quelque chose que beaucoup d’autre films, séries et livres ont échoué de faire.
Quant aux nuances sociales, voir politiques, c’est vrai qu’elle sont parfois ajouter à l’histoire pour qu’elle résonne au présent. On a par exemple un personnage, conte, dans la série, qui parle comme en vrai militant féministe. Or, c’est clair qu’on ne parlait pas comme ça à l’époque. Malheureusement, les écrits de pas mal de philosophe de XVIIIe siècle le prouve. La raison pour laquelle je ne suis pas dérangée par ce discours engagé, c’est que je trouve qu’il est finalement cohérent dans l’histoire.
Une bonne série qui a raté sa chance d’être un jeu extraordinaire.
Un autre aspect que j’ai aimé dans cette série, c’est l’atmosphère qu’elle réussit à créer. Premièrement, c’est la maîtrise des effets spéciaux et des costumes qui est très qualitative. Puis, c’est une teinte bleue de l’image, qui donne a l’expérience visuelle quelque chose de très cinématique. De plus, on a quelques scènes qui sont extrêmement marquantes. Par exemple, on a cette scène ou on dissèque un rat contaminé et on peut voir son cœur qui bat. On a une femme noble, habillée dans toute sa pompe qui découpe la gorge d’un paissant avec ses dents.
Dans quelques bons instants, la série se ressemble beaucoup à un jeu vidéo. C’est comme si elle était en effet un nouveau spin-off d’Assassin’s Creed Unity. C’est vrai, un spin-off dans lequel Ubisoft a renoncé au Parkour, mais un bon et captivant spin-off. Cette ressemblance en particulier me faire regretter le fait que la Révolution ne soit pas un jeu vidéo. Je suis convaincue qu’en tant que jeu, on aurait eu une expérience meilleure. L’histoire d’une malade qui fait de zombie cannibale et le cadre d’époque seront mieux exploiter dans un jeu. Avec quelques puzzles et quelques scènes de lutte, le public serait assurément mieux émerge dans cette histoire. Je ne veux pas dire que c’est une mauvaise série, c’est une bonne série, mais on a raté la chance d’avoir un jeu extraordinaire.
Wendigos et la métaphore sociale
J’ai laissé pour la fin ce que je considère être le plus important : la métaphore sociale. Si on fait attention à tous les détails, comme le dialogue ou le fait que la maladie fait le sang du malade bleu (ce qui renvoie directement à la noblesse), il devient clair que l’épidémie de cannibalisme n’est pas seulement un simple artifice narratif, mais un symbole.
Rechercher ce qui a inspiré la maladie présente dans “La Révolution” est aussi une bonne piste pour comprendre l’histoire. Là, de nouveau, si on est fan de jeux vidéo, c’est plus simple. La maladie, ou le mythe de la maladie qui semble avoir inspiré Aurélien Molas est la psychose du Windigo, cette créature d’Untill Down. La psychose en soit, si elle est vraiment maladie mentale, ou non est un domaine où je ne vais pas m’aventurer, mais parler du choix du Windigo est important.
Diverses représentations du Windigo. À gauche : représentation du folklore amérindien. Droite : la représentation du Windigo dans le jeu Until Down.
Pour ceux qui ne savent pas, le Windigo est une créature mycologique qui dévore ces victimes. Elle est présente dans le folklore d’Amérindiens du Canada d’aujourd’hui. Dans la majorité des récits, le Windigo est doté d’une force surhumaine pour pouvoir attaquer et dévorer ses victimes. Il peut aussi posséder ses victimes et les transformer dans de cannibales, c’est qui se passe aussi avec la maladie. Mais, en dehors d’être très effrayantes, les histoires aux Windigos ont aussi une dimension sociale. Ainsi, on note dans l’Encyclopédie Canadienne :
“La légende du windigo illustre principalement les dangers de l’isolement et de l’égoïsme, ainsi que l’importance de la communauté. Dans la plupart des versions de la légende, l’homme devient un windigo après que son esprit soit corrompu par la cupidité ou affaibli par des conditions extrêmes comme la faim et le froid.”
Or, pour moi, c’est la cupidité qui représente la clef pour comprendre la série. Car c’est que je crois, c’est que la maladie n’est que le symbole d’une noblesse affamée d’argent qui en accumulant sur le dos du peuple, dévore métaphoriquement les pauvres. Dans cette lumière, la série commence à faire beaucoup plus du sens et les personnages aux visions progressistes s’expliquent. Finalement, “La Révolution” n’est pas une série sur le passé, mais sur un présent plein des inégalités économiques.