Lundi, 8 mars au matin. Julia Pietri, militante féministe et autrice du livre Au bout des doigts : le petit guide de la masturbation féminine, a coorganisé une protestation inédite, en utilisant un grand clitoris gonflable. Le but de la manifestation était d’éveiller l’idée que la femme peut être une vraie victime de l’inégalité médicale. Dans sa déclaration pour Paris Match, Julia Pietri a renforcé cette idée, en disant :
« Il n’y a quasiment aucune recherche sur le clitoris. On sait guérir les problèmes érectiles du pénis (…), mais on n’a aucune recherche pour régler les problèmes érectiles du clitoris »
L’idée d’installer un clitoris gonflable de cinq mètres de haut a pris place sur le parvis du Trocadéro, pendant le jour où on célèbre les droits des femmes.
🇫🇷 FLASH – Un clitoris géant a été installé au Trocadéro, en face de la Tour Eiffel, à l’occasion de la #JourneeDeLaFemme. (AFP) #8mars #JourneeDesDroitsDesFemmes pic.twitter.com/DEezKvG8En
— Mediavenir (@Mediavenir) March 8, 2021
Cette date a aussi une signification cachée. Julia Pietri veut soulever le débat sur l’égalité femmes-hommes, tout en parlant de l’égalité de sexe, au sens biologique du terme.
« Il faut parler d’égalité de sexe, parler des organes sexuels, comparer le pénis et le clitoris. S’ils ne sont pas traités sur un pied d’égalité en médecine, dans notre culture, à l’école, comment voulons-nous que la suite se construise de manière égalitaire ? » poursuit-elle dans Paris Match.
En vue de renforcer cette poursuite, un autre but de Julia Pietri serait également de transposer ces questions dans les livres d’enseignement scientifique, que les choses évoluent pour qu’enfin le clitoris soit représenté « correctement », au même titre que le pénis, dans tous les manuels scolaires.
La menstruation – pourquoi la stigmatisation ?