Le Géopolitologue Bruno Teissier, né en 1959 à Nîmes et diplômé de sciences politiques va lancer un livre qui pose le problème de l’immigration en provence de la Roumanie et la Moldavie. La prochaine œuvre va décrire un échange culturel aussi important que décisif, notamment artistique, entre les deux pays.
En ce qui concerne le choix du sujet dans une interview pour Le petite journal l’auteur a déclaré :
« : Je n’ai pas des liens particuliers avec la Roumanie, cet ouvrage s’intègre dans une collection sur l’histoire de l’immigration en France. Nous avons commencé par les Allemands dont on parle peu. La collection se poursuit aujourd’hui avec les Roumains qui ont émigré beaucoup moins massivement que les Polonais ou les Italiens mais, ils ont offert à la France de nombreuses personnalités dans tous les domaines : aussi bien des hommes politiques que des artistes, des scientifiques, des écrivains, des sportifs… L’idée de la collection est de raconter l’histoire à travers les trajectoires des personnalités qui ont laissé un nom, une œuvre. Comparés à d’autres, les Roumains ne sont pas venus sans bagages, certains arrivaient avec leur fortune, d’autres avec un haut niveau de talent, de compétences ou de connaissances, une majorité parlait déjà le français. Cela les distingue d’autres nationalités »
Bruno Teissier observe aussi une évolution entre la relation des français et des roumains sous l’impact des migrations en disant que « L’image des Roumains en France a beaucoup évolué au fil du temps. Les princesses ont disparu, elles se sont intégrées aux élites françaises comme Ana Brancoveanu devenant Anna de Noailles. Paris fut le lieu de toutes les révolutions artistiques et il n’a pas attiré que des Roumains. En revanche, dans l’entre-deux-guerres, la France a été terre d’accueil de nombreux étudiants juifs, notamment les étudiants en médecine, victimes d’un sévère numerus clausus dans leur pays à cause du fait qu’ils étaient juifs. En France, au contraire, les Roumains étaient les seuls européens à bénéficier de facilités légales pour étudier et s’y établir comme médecins. L’afflux a été tel que cela a fini par provoquer, en France, des réactions xénophobes et antisémites à la fin des années 1930.
Il est amusant de constater qu’aujourd’hui, la Roumanie accueille de nombreux étudiants français en médecine cherchant à contourner le numerus clausus. Ils trouvent d’ailleurs, en Roumanie, des cours en français. »
Bruno Teissier dit aussi que « des années 1940 à 1980, celui-ci a pris le visage du réfugié politique, le plus souvent un intellectuel. D’où un sentiment très anticommuniste de cette nouvelle vague d’immigration, alors que la précédente, qui fuyait le fascisme, était plutôt portée à gauche. Enfin, depuis la chute du communisme, la France découvre une autre image du Roumain, à laquelle elle était peu habituée ; celle de l’immigré économique. Médiatiquement, la part la plus visible de cette nouvelle vague est celle des Roms, de leur grande misère et leurs petits larcins dans les couloirs du métro parisien. »
Trois personnalités roumaines qui on laissé une tâche sur la mémoire de Bruno Teissier
Constantin Brancusi
Souvent désigné en français par son seul patronyme, Brancusi, né le 19 février 1876 à Hobița (ro), dans la commune de Peștișani (ro), en Gorj et mort le 16 mars 1957 à Paris (France), il est un sculpteur roumain naturalisé français (le 15 juin 1952). Il était l’un des plus influents du début du xxe siècle. Bien que lui-même ne se disait pas abstrait, il est considéré comme ayant poussé l’abstraction sculpturale jusqu’à un stade jamais atteint dans la tradition moderniste. Et il a également ouvert la voie à la sculpture surréaliste, ainsi qu’au courant minimaliste des années 19604.
Bernard Natan
Né le 18 juillet 1886 de parents juifs à Iași en Roumanie près de la frontière russo-roumaine, Natan Tannenzapf s’installe en France au début du xxe siècle (en 1906). Lors de la déclaration de la Première Guerre Mondiale, il se présente à la mairie du 10e arrondissement de Paris dès le 2 août 1914. Alors il s’engage dans la Légion étrangère comme volontaire étranger. Il passe 21 mois au front, est gazé en 1916, cité à l’ordre de la division. Libéré le 11 octobre 1918, il est naturalisé français en 1921, francisant son nom en Bernard Natan En 1929 il acquiert l’une des deux plus importantes sociétés de cinéma françaises, Pathé. Pathé-Natan s’effondre en 1935, et Natan est accusé d’escroquerie. Il a contribué à fonder l’industrie du cinéma en France.
Olga Bancic
(ou Golda) dite Pierrette, née le 22 mai 1912, le 15 mai 1912 ou le 28 mai 1912 ; selon les sources, à Chișinău (en russe : Кишинёв) en Bessarabie et morte guillotinée le 10 mai 1944 à Stuttgart, est une immigrée roumaine, juive et communiste, soldat volontaire des FTP-MOI de la région parisienne.
Trois figures emblématiques pour évoquer la Roumanie :
Henry Negresco
Il est un directeur de palace et restaurateur d’origine roumaine, fondateur historique en 1912 d’un célèbre palace : l’Hôtel Negresco sur la promenade des Anglais à Nice, sur la route du bord de mer de la Côte d’Azur. Il est né à Bucarest en 1870 et c’est le fils d’Alexandre Negrescu, aubergiste dans la campagne environnante de Bucarest, et de Marie Radescu.
Michel Drucker
Figure emblématique du paysage audiovisuel français depuis plus de cinquante ans. Commentateur sportif à ses débuts en 1964, il devient un animateur incontournable de variétés, ami des stars, avec des émissions cultes telles que Champs-Élysées sur Antenne 2 dans les années 1980, puis Stars 90 sur TF1 dans les années 1990, puis de retour sur France 2 avec Vivement dimanche chaque dimanche après-midi depuis 1998. Depuis 2016, il raconte lors de son seul en scène Seul… avec vous ! ses anecdotes amicales avec les stars qu’il a croisées et ses difficultés familiales.
Élisabeth Roudinesco
Elle est une universitaire, historienne et psychanalyste française, biographe de Jacques Lacan et de Sigmund Freud, auteur, avec Michel Plon, d’un dictionnaire de psychanalyse. Elle est lauréate du Prix 1996 du meilleur livre de la Société française d’histoire de la médecine pour son ouvrage Généalogies. Et elle a également reçu le Prix Décembre 2014, puis le Prix des prix littéraires 2014, pour sa biographie Sigmund Freud en son temps et dans le nôtre. En une vingtaine d’ouvrages, elle a également abordé les liens entre psychanalyse, histoire, littérature, féminisme, révolution française et judaïsme.
Deux personnalités pour évoquer la Moldavie :
Chanteuse Barbara
Née le 9 juin 1930 au 6, rue Brochant dans le 17e arrondissement de Paris, au domicile de ses parents, Jacques Serf (1904-1959), juif alsacien, représentant de commerce dans la fourrure, et Esther Brodsky (1905-1967), juive née à Tiraspol (Moldavie), fonctionnaire à la préfecture de Paris, Monique Serf passe les premières années de sa vie dans ce quartier des Batignolles en compagnie de ses parents, de sa grand-mère maternelle Hava Poustilnikov (1878-1946), née à Zlatopil (en Ukraine, alors dans l’Empire Russe), et de son frère Jean, né en 1928. Elle vit notamment avec sa grand-mère.
Elle a joué dans trois films pour le cinéma et dans deux pièces musicales sur scène : Madame en 1970 et Lily passion (avec Gérard Depardieu) en 1985.
Sa poésie, servie par l’harmonie de ses compositions et la finesse de ses interprétations, lui assure un public fidèle pendant quarante ans. Un grand ombre de ses chansons sont devenues des classiques de la chanson française. Notamment : Une petite cantate, Dis, quand reviendras-tu ?, Nantes, Göttingen, La Dame brune, L’Aigle noir, Marienbad ou encore Ma plus belle histoire d’amour.
André Ciganer :
Née le 12 novembre 1957 à Boulogne-Billancourt, elle est une personnalité publique et militante politique française.
Elle est « Première dame de France » du 16 mai au 15 octobre 2007, date à laquelle elle divorce du président Nicolas Sarkozy, avec lequel elle était mariée depuis 1996. Son bref passage à l’Élysée est notamment marqué par sa contribution à la libération des infirmières bulgares détenues en Libye.
En 2008, elle se remarie avec l’homme d’affaires Richard Attias. L’année suivante, elle fonde la Fondation Cécilia Attias pour les femmes, qui finance des projets visant à améliorer les conditions de vie des femmes dans les pays en voie de développement.
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