Vous souhaitez opter pour une université en France pour le projet Erasmus ? Je crois que la structuration du système universitaire aide beaucoup dans la manière unique de chaque étudiant de se développer. En Roumanie, la pandémie a changé la façon dont l’école se déroule et nous avons voulu jeter un coup d’oeil dans la « cour des voisins », pour voir le système universitaire français.
D’ici à la question « Comment se passe l’école en France ? » il ne reste qu’un pas.
À propos de ce sujet, nous avons demandé l’opinion de deux étudiantes roumaines qui ont connu la France à l’intermédiaire d’une expérience Erasmus au début de l’an 2021.
Leur motivation pour quitter le pays et étudier en France pour un semestre
Evelina et Andreea ont choisi l’Université d’Aix-Marseille, l’une située sur la Côte d’Azur dans la ville d’Aix-en-Provence.
Andreea considère que « l’espace français est le meilleur moyen d’apprendre beaucoup de choses en ce qui concerne la langue et la culture françaises ».
L’étudiante sentit aussi un changement dans son attitude, dans le devenir de ces mois passés en France : « Je suis tombée amoureuse de ce merveilleux pays », dit-elle.
Evelina a décidé que la France était sa meilleure option pour un Erasmus car elle avait été toujours « fascinée par la France et par la langue française » qu’elle étudiait déjà depuis longtemps. Elle a vu aussi ce premier contact avec l’école française comme un test, pour voir si jamais elle souhaitait suivre ses études en France après la fac :
« c’était une bonne opportunité pour moi, pour voir les possibilités que la France a à offrir si jamais je me décide de continuer mes études en France ».
Cliquez ici pour lire toute l’interview d’Andreea et Evelina.
École en présentiel ou école en ligne ?
Même si on était en pleine pandémie et en Roumanie l’école se déroulait complètement en ligne, les filles ont eu la chance de faire aussi de cours en format physique en France, ce qui leur a permis de communiquer avec les profs et les autres étudiants.
Evelina : Étant donné que je suis partie en pandémie, même en France, au début, l’école était en ligne. Au fur et à mesure, les profs ont proposé le format hybride, ce qu’en Roumanie n’était pas envisageable à ce moment-là. Et j’ai eu la chance d’aller à la fac, de faire les cours en présentiel et de communiquer un peu avec les profs et mes collègues, des gens qui parlent le français véritable, et qui, de plus, étudient la même chose que moi.
Loisir ? C’est quoi ça ?
Les deux filles mettent en balance la question du loisir, envisagée à travers les deux systèmes universitaires : le français et le roumain. Tandis qu’en Roumanie l’emploi du temps et surchargé, avec des cours plutôt l’après-midi où même pendant toute la journée, en France l’emploi du temps et pas si chargé et te laisse plus de temps libre. A ce sujet, Evelina nous a donné une image concrète d’un jour à la faculté en Roumanie vs en France :
Par exemple, pendant le premier semestre de ma deuxième année : le vendredi était surchargé, j’avais des cours de 8h du matin jusqu’à 8h du soir, sans pause. Donc 12 heures sans pause. Si tu avais la chance de prendre un pause et de manger quelque chose, tant mieux, sinon tant pis. Mais en France, ils avaient même un jour libre pendant la semaine. Pour moi c’était le mercredi, mais je trouve que ça c’est passé parce que j’ai pris mes cours de telle manière que j’avais un jour libre. Et j’avais des cours, je pense, jusqu’à 17 heures, peut être 18 heures moi, et jamais le soir.
La définition du système éducatif français est « pratique »
Evelina et Andreea ont défini le système éducatif français comme « pratique ». Andreea parle de la schématisation de la matière, des examens et aussi du partage temps libre/école. Elle dit qu’il s’agit plutôt de comprendre, et pas d’apprendre.
Andreea : Ils se concentrent beaucoup plus sur la côté pratique des objets et moins sur la théorie, car retenir/apprendre ce dernier ne signifie pas nécessairement le comprendre et je suis totalement d’accord avec cette méthode, c’est l’une efficace. La structuration et la schématisation sont leurs points forts.
Le contrôle continu = efficacité
Evelina va plus loin et nous explique l’idée de contrôle continu, qui consiste en devoirs et projets assignés aux étudiants pendant le semestre. Ce type de travail et d’apprentissage constant assure la bonne compréhension de la matière, sans laisser tout pour le dernier moment. Le fait que les professeurs peuvent suivre le progrès des étudiants pendant les cours conduit à la réduction du nombre des examens à la fin du semestre :
« en Roumanie je dois passer environ 11 ou 12 examens. En France je n’ai eu que 5, peut être 6. Et il y a aussi quelque chose qui s’appelle contrôle continu : on a des devoirs pendant l’année, donc à la fin on n’a pas un examen, dans la majorité de cas. ».
Le système universitaire français a beaucoup à offrir, et si tu veux vivre une expérience pareille à celle d’Evelina et Andreea, n’hésites pas à partir dans l’aventure de ta vie et de nous raconter, toi aussi, tes impressions.
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