euphémismes

Les euphémismes occupent une place à part entière dans le langage militaire. Il s’agit de termes qui atténuent la réalité brutale de la guerre. Ces euphémismes sont employés pour minimiser les pertes, déguiser les intentions réelles et rendre la guerre bien plus supportable et compréhensible pour le grand public.

Qu’est-ce qu’un euphémisme ?

Selon le Dictionnaire Le Robert, un euphémisme désigne une Expression atténuée d’une notion dont l’expression directe aurait quelque chose de déplaisant, de choquant. Exemple couramment utilisé: « Disparu » pour dire « mort ».

Quel est l’impact des euphémismes ?

Le recours aux euphémismes militaires entraîne plusieurs conséquences :

Minimiser la violence : La guerre devient moins choquante et plus acceptable pour l’opinion publique.
Détourner l’attention de la réalité : On peut utiliser des euphémismes pour dissimuler les véritables intentions d’une intervention militaire.
Manque de transparence : Le public ne peut pas comprendre les implications réelles d’une guerre à cause des euphémismes.

Voici quelques exemples d’euphémismes militaires:

Neutraliser :

On emploie souvent ce terme pour désigner le fait de tuer ou de blesser un ennemi. Ce terme est plus doux que « tuer » et il permet de minimiser le nombre de victimes qui existe en fait.

« Seul missile anti-char de dernière génération en service , l’Akeron MP permet de neutraliser des combattants et des cibles blindées ».

Éliminer :

La notion d’élimination est également utilisée pour désigner le fait de tuer un ennemi, mais elle désigne également la destruction d’un objectif militaire.

« Que personne ne résiste. Quiconque tentera de résister, nous le considérerons comme une menace et l’éliminerons immédiatement ».

Opération de maintien de la paix :

Ce terme est utilisé pour décrire une intervention militaire dans un conflit entre deux ou plusieurs parties. Il suggère que l’objectif de l’intervention est de pacifier la situation, alors qu’il peut s’agir en réalité d’imposer une solution par la force.

« Les réformes nécessaires à une meilleure efficacité des opérations de maintien de la paix. La nécessité d’un déploiement plus rapide, de moyens de renseignement accrus ».

Intervention :

On désigne par ce terme une mission militaire limitée, souvent de courte durée. Moins menaçant que le terme « guerre », il peut être utilisé pour minimiser l’importance de cette action.

« Qu’ils « feraient bien de prendre la menace d’intervention militaire par une force régionale très au sérieux ».

Renseignement :

Il désigne l’espionnage ou la collecte de renseignements sur l’ennemi. Plus neutre que le terme « espionnage », ce terme peut être utilisé pour suggérer que des informations sont collectées de manière légitime, mais parfois il n’est pas le cas.

« Le renseignement est le résultat de la recherche et du traitement ciblés d’informations concernant l’environnement, ainsi que les capacités et les intentions des acteurs, en vue d’identifier des menaces et d’offrir des opportunités pour exploitation par les décideurs. »

Tir fratricide :

Ce terme est utilisé pour décrire le fait qu’un soldat est tué ou blessé par un tir provenant de ses propres forces. Il est moins choquant que « meurtre» et peut être utilisé pour minimiser la responsabilité de l’armée.

« La précision géographique obtenue par le couplage des constellations Galileo, GPS et Glonass, permet de limiter les tirs fratricides et d’optimiser la coordination des actions tactiques. » .

Dommages collatéraux :

On désigne par ce terme les victimes civiles d’une action militaire. Il laisse entendre que ces victimes sont accidentelles, alors qu’elles peuvent être le résultat d’une stratégie militaire délibérée.

« Ce travail en binôme est profitable : l’expertise des JTAC pour maximiser l’efficacité des attaques et minimiser les dommages collatéraux. ».

 


L’utilisation d’euphémismes militaires est une pratique courante, en particulier dans les discours publics et les communiqués de presse. Cette pratique peut avoir un certain nombre d’effets négatifs. Il est important de connaître ces euphémismes et de les analyser de manière critique afin de comprendre la réalité de la guerre et de ne pas se laisser manipuler.

Lire plus sur notre site: Le jargon militaire dans les médias : 7 termes à connaître pour mieux comprendre l’information

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