C’est bien connu que chaque âge comporte ses particularités et inflige à la fois des changements physiques et psychiques incontournables. Contrairement aux autres périodes de notre existence, l’adolescence engendre une maladie assez sévère : l’incertitude.
Les paramètres générateurs
L’adolescence est un âge de transition : on fait ses adieux à l’insouciance et on vient à la rencontre de la responsabilité. Nous vivons de différentes expériences qui nous plongent littéralement dans l’incertitude. À propos de cette supposée maladie, Philippe Sollers disait : « La maladie de l’adolescence (…) est de ne pas savoir ce que l’on veut, mais de le vouloir à tout prix. ». En effet, à cet âge on porte le poids d’une énorme pression sur ses épaules de la part de la société. Assez souvent, malheureusement, la famille ne fait que l’amplifier au lieu de l’adoucir par la compréhension.
Une perpétuelle redéfinition
Pendant l’adolescence, notre personnalité se trouve dans un état continu de construction. Par conséquent, on éprouve une soif inextinguible d’accomplissement. C’est pourquoi on a envie de toujours tenter des expériences insolites, de vouloir se lier d’amitié avec des personnes qui nous comprennent. Saviez-vous que mieux connaître les autres est le cheminement vers une meilleure connaissance de soi ? Ainsi, l’entourage influence considérablement le développement de la personnalité. Pour surmonter l’étape de la transition on s’entoure donc des individus qui partagent les mêmes passions, intérêts et la même perception sur la vie. De cette manière, on apaise le poids de l’incertitude et on se sent plus sûrs.
Un biais dichotomique
L’âge des extrêmes. L’adolescence engendre impitoyablement une série de changements qui font l’ individu douter de ses capacités et parfois, même de son apparence. En effet, cette période se distingue par son biais dichotomique qui génère l’état d’instabilité. Par exemple, l’adolescent ressent d’un côté le besoin de s’intérioriser pour réfléchir à ce qui lui arrive et d’un autre côté il désire sortir de son coquillage et affronter le monde. Éprouver des états antinomiques est une manière de se découvrir et de se rendre compte de ses limites. En même temps, on est forcé, pour agir, de prendre des risques. Ainsi, on se responsabilise et on devient plus courageux.
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Guérir l’incertitude par la prise des risques
On est adolescent, on convoite l’indépendance toutefois, on se rend compte qu’on est encore profondément lié à sa famille et à ses habitudes. S’envoler du milieu familial et se débrouiller tout seul est une décision bien difficile qui relève des questions interminables pour beaucoup d’adolescents. Comment se débarrasser donc de la peur de l’inconnu qui ronge l’enthousiasme de la découverte ? Rien de plus simple… Il faut qu’on apprenne à quel point il est important de prendre des risques. On dit que le courage est intrinsèque à la jeunesse car à cet âge on prend conscience de la responsabilité. On vit des échecs, de grandes déceptions. Tout cela nous pousse à continuer et tout comme les états dichotomiques éprouvés, à s’épanouir. Par conséquent, osez prendre des risques !
Et vous, que pensez-vous à l’égard de la maladie de l’adolescence ? Aurait-ils d’autres façons de la guérir ? Prenez le temps d’y réfléchir pendant ce moment de distanciation sociale.
Andreea Ginga