« L’art n’est pas une évasion de la réalité, mais une entrée dans la réalité, la plus réelle peut-être la seule réalité valide. » Constantin Brancusi
L’homme parle de choses qui brisent son âme et décomposent son corps. Il parle des pensées diffuses et confuses qui ont volé le silence des nuits, parle d’impuissance, d’éphémère… Aussi, parle-t-il d’éternité.
Le même homme pleure pour un temps qui, comme par une brume dense et ambiguë, lui est étranger. Il pleure pour des moments qu’il ne sentira pas par un écoulement soudain du temps. Ou il ne pénètrera pas la texture, il ne les touchera pas. Il pleure pour éviter de parler, il pleure...
L’être humain crée des univers interrompus, inoffensifs et sans but. Sourire. Créer et sourire. Sourire et créer. Brusquement, la chaîne d’expériences décolorées, étranges, oubliées qui n’auraient pas pénétré le sens, le contour et la forme. Il crée pour l’empêcher de pleurer, il crée…
La réalité maintient l’âme vit dans une cellule du temps froide et noire, construit dans la peur et le sombre espoir de résistance.
Tout est identifié avec des mensonges.
Pourtant, le monde est bafoué comme la vérité la plus simple.
Mais elle n’est pas pure, oh, non. C’est si sale avec tristesse que souvent, il peut être difficile à le percevoir. Et par contre, il n’y a rien de plus simple dans l’embuscade complexe des émotions, dans les moments quand vous sanglotez le plus fort.
Ainsi, nous sommes condamnés à vivre une vie qui est composée, détruite et recomposée de temps où vous ne voulez pas toujours marcher.
Vous allez autour, cacher, courir et voir que vous avez perdu dans tout ce labyrinthe abstrait. Puis, vous tombez (vous pouvez même vous lever.)
Ensuite, vous commencez à parler, à crier en vain, vous ne pouvez pas entendre qu’un écho silencieux qui vous rappelle votre désert. En fait, c’est la solitude dans laquelle vous vous trouvez maintenant.
Et vous pleurez, et quelles larmes chaudes et lentes coulent sur votre visage seront toutes imprimées dans votre peau, en devenant une partie de la vôtre. « L’homme pleurant des larmes », car vous serez face à un tissu blanc sur lequel les sentiments feront leur propre destin. On n’a pas compris pourquoi tout ça.
Pourquoi vous, la créature sculptée dans le visage et la ressemblance de Dieu, étiez le prisonnier du temps, qui vous pourifie des péchés si vous ne regarderez pas la pluie à la fenêtre ? De la terre d’où vous avez pris votre souffle, et de la profondeur de laquelle vous passerez votre continuité après le sommeil éternel ?
Donc, pourquoi êtes-vous ?
Man, vous oubliez, et je suis vraiment désolé. Arrêtez votre marche chaotique et fou, respirez. S’il vous plaît guérir la maladie qui vous fait vouloir trouver en permanence le chemin hors de ce labyrinthe cosmique. Restez-y, l’inspirez du présent dans toute sa monotonie. Expirez l’agonie, dans toute son étrangeté et la délire. Ne parlez pas, ne pleurez pas… Ça le fera mal.
Je vous supplie pour un moment de vous échapper de votre quotidien.
Parfois, il suffit de croire et de créer — la seule chance de faire face au piège du temps vicieux. Comme ça, tout en restant immortel, seulement pour vous. Utilisez cette période pour créer une symbiose entre l’esprit et les années. En fait, pour être responsable d’une réalité imaginable et nuancée en couleurs que vous voudriez.
En fin, je vous demande de faire la création à votre joie.
L‘art est la vérité la plus simple connue par l’humanité. C’est propre, simple, reflète l’état, la fierté et le plaisir simultanément, le pouvoir.
Autant, l’art exprime ce qu’une bouche n’a pas de mot à dire, et ce que les yeux n’ont pas de larmes à pleurer.
Écrit par : Romina Manolescu