Après les rumeurs qui annonçaient le départ de Riccardo Tisci de chez Burberry, puis son retour sur les feux de la rampe au début de l’année, le dessinateur italien fait face à un nouveau défi. Il a dû créer une nouvelle identité à la marque, qui paraissait s’effondrer.
Sa dernière collection, inspirée par la vie sous-marine, montre la difficulté du devoir.
Riccardo Tisci est clairement attiré par un genre particulier de pouvoir féminin. On attribue cette tendance au fait qu’il s’est toujours trouvé parmi les femmes. Il n’a jamais connu son père, donc il lui a manqué l’influence masculine. Le créateur a vécu avec sa mère, qui compte maintenant 94 ans, et ses huit soeurs. On peut mentionner aussi son cercle d’amies, qui compte surtout des femmes célèbres. Parmi les plus influentes on peut nommer Marina Abramovic, qui pratique une sorte “d’art d’endurance” (endurance art). Cela suppose une performance artistique qui inclut de douleur, de solitude, d’isolation et le passé du temps (vraiment beaucoup de temps).
Toutefois, c’est un autre artiste d’endurance qui a capturé l’imagination populaire ces dernières années.
Ses pièces artistiques et présentations, comme celles de Venice Biennale et de Tate Modern ont choqué et conquis en même temps le public. On parle de l‘artiste allemande de 42 ans, Anne Imhof. Ses représentations sont parfois hostiles, violentes, d’une sexualité scandaleuse. Il paraît qu’elle n’a rien en commun avec l’image de Burberry, au moins avec la perception publique de la marque.
Choquant, mais cette incompatibilité apparente a été dissoute Jeudi, le 17 septembre 2020.
Imhof a collaboré avec Tisci pour son défilé de Printemps/Été 2021. L’événement a eu lieu
dans un forêt en Buckinghamshire, à un peu plus d’une heure de Londres. Tisci a reconnu l’incongruité à travers un rire chaleureux, puis il a dit sèchement:
“Burberry s’engage à des changements.”