Généralités
L’Union Européenne envisage de rendre neutres du point de vue climatique un nombre de 100 villes jusqu’à 2030. En bref, des villes « éco ». Le projet se déroule dans tous les pays membres, il comprend presque toutes les capitales et propose un changement inédit dans le paysage urbain du continent. Pour le moment, on connait qu’en phase initiale, les villes sélectionnées vont bénéficier d’une enveloppe de 360 millions d’euros pour la période 2022-2023 et on s’attend à un budget beaucoup plus grand dans les années à suivre. Cent villes et un premier pas vers l’objectif d’une Union Européenne climatiquement neutre jusqu’à 2050.
Pourquoi des villes ?
C’est parce que l’Europe est un continent beaucoup urbanisé. Et aussi vu que l’industrie est apparue dans les villes et que la pollution est liée directement aux zones urbaines. Donc, c’est dans les villes que le changement doit se produire. La Commission Européenne nous explique cela dans une déclaration officielle : « Nos zones urbaines abritent 75% des citoyens de l’UE. À l’échelle mondiale, les zones urbaines consomment plus de 65% de l’énergie produite, ce qui représente plus de 70% des émissions de CO2. Il est donc important que ces villes agissent en tant qu’écosystèmes d’expérimentation et d’innovation pour aider toutes les autres dans leur transition vers une neutralité climatique d’ici à 2050. »
Une autre perspective
Il y a 9 villes françaises sélectionnées – comme Paris, Marseille, Lyon, ou Bordeaux. Cependant, ce nombre ne nous dit presque rien. Voyons une nouvelle perspective : toute seule, l’agglomération urbaine de Paris comporte plus de 18% de la population du pays. Si on ajoute les zones métropolitaines aux autres villes françaises sélectionnées, on arrive à un chiffre de 24%. Au niveau du continent, toutes les villes participantes représentent pas moins de 12% de la population de l’UE. Un pourcentage énorme et un élément qui rend la discussion intéressante : il ne s’agit pas des villes, mais de ceux qui les habitent.
Un projet trop ambitieux ?
Pas exactement. Le projet ne vise que le transport en commun, l’éclairage public ou les espaces verts. Ce qui compte maintenant est le concept de « ville intelligente ». Par exemple, il faut créer des réseaux, des connexions, des liens. À quoi bon implémenter des programmes écologiques sans qu’ils soient interconnectés ? Ce projet, donc, se différencie des autres puisqu’il ne parle point des ambitions ; en revanche, il parle des petits efforts interconnectés.
De plus, après l’invasion russe en Ukraine, il est clair que le problème n’est plus strictement écologique, mais aussi stratégique. Les fusils menacent le climat, les gens et même l’indépendance énergétique du continent. La stratégie de l’Union Européenne sera penchée plus que jamais vers les ressources renouvelables, ce qui encouragera les initiatives locales, nationales et internationales.
Pour conclure
Le projet sera réalisable dans la mesure où les bénéficiaires – les habitants – seront impliqués dans son déroulement. En effet, aucune initiative ne peut être menée à bon fins sans l’appui de la population. C’est l’effort collectif qui compte.
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